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reprendre l'écriture...
une longue page blanche et puis ... ça recommence
longtemps, j'ai hésité sur la date anniversaire de ma mère
est-elle née le 26 ou le 28 août ?
cette année sa date anniversaire est bien ancrée dans ma mémoire: le 26
le 28 août 2010 marquera le 1er anniversaire de la mort de mon père
je n'ai pas encore répondu aux nombreux soutiens, aux marques d'amitié
je viens encore de faire une pause, une petite sortie dans mon jardin, ma culture de pourpiers avance
mon père,
il était et restera pour moi un guide,
il est une figure emblématique, une force,
la joie de vivre, la bonté, la générosité
des coups de gueule, des coups de spleen, vite oubliés
nos repas familiaux du vendredi soir nous ressourçaient, nos parties de cartes nous divertissaient,
je suis heureuse d'avoir passé une grande partie de l'été près de lui, nous avons profité ensemble du jardin, disserté sur l'avancée des travaux, organisé mon remariage, choisi notre menu, les jours heureux allaient enfin venir
des jours où l'on oublierait nos maladies, nos bobos, les tracas de ces années passées, les coups durs de la vie
et puis... il s'en est allé, refusant tout acharnement thérapeutique, il s'en est allé serein
"j'ai fait ma vie, j'ai bien vécu, j'ai aimé mes voyages en Afrique"
l'Afrique où en mission il réorganisait les services financiers de La Poste, il formait localement ceux qui auraient en charge de gérer leur service public
déjà en 1962, il était resté en Algérie pour former les cadres algériens de la fameuse Poste
nous avions fêté l'Indépendance, et étions rentrés en "métropole" en 63, agissant ainsi sur les conseils de ses amis algériens, ses amis d'enfance, ses copains de foot
lui, il avait bien envie de rester... d'où sa passion pour les missions africaines avec des choix souvent judicieux; son refus de partir en république Centrafricaine ( juste avt que l'affaire des diamants n'éclate)...
il était difficile d'évoquer avec lui la période de la guerre d'Algérie, de temps en temps ces dernières années qqs bribes nous étaient livrées
ainsi après avoir lu un ouvrage d'Elisabeth Schemla, alors que je faisais qqs commentaires, il m'avait parlé du Schemla médecin, qu'il avait aidé à fuir, en effet ce dernier menacé par l'oas parce qu'il soignait ceux du fln, était aux abois, mon père l'avait aidé à quitter l'Algérie
... combien d'actions, de bonnes actions faites de façon désintéressées, dans l'anonymat, avec humilité et beaucoup de pudeur
alors voilà j'ai pris une décision qui me libère
j'ai démissionné du Parti Socialiste !!!
ce soir, je n'irai pas voter, je ne voterai pas pour une rénovation que ns appelons de nos voeux depuis trop d'années
et puis je ne m'étendrai pas la page est tournée
mon père serait peut-être content, même si je le sais il s'inquièterait des répercussions de cet acte sur ma vie professionnelle
mon père, un humaniste, attaché au service public, regardant avec circonspection la classe politique, fier de mon mandat d'élue, écoeuré de mon éviction
"ils ne veulent pas de toi, tu vois bien qu'ils ne veulent pas de toi... tu les déranges "
et bien papa, c'est fait, j'ai enfin compris
je vais prendre une grande bouffée d'oxygène, et continuer à être socialiste, comme nous l'étions en famille, au quotidien
une longue page blanche et puis ... ça recommence
longtemps, j'ai hésité sur la date anniversaire de ma mère
est-elle née le 26 ou le 28 août ?
cette année sa date anniversaire est bien ancrée dans ma mémoire: le 26
le 28 août 2010 marquera le 1er anniversaire de la mort de mon père
je n'ai pas encore répondu aux nombreux soutiens, aux marques d'amitié
je viens encore de faire une pause, une petite sortie dans mon jardin, ma culture de pourpiers avance
mon père,
il était et restera pour moi un guide,
il est une figure emblématique, une force,
la joie de vivre, la bonté, la générosité
des coups de gueule, des coups de spleen, vite oubliés
nos repas familiaux du vendredi soir nous ressourçaient, nos parties de cartes nous divertissaient,
je suis heureuse d'avoir passé une grande partie de l'été près de lui, nous avons profité ensemble du jardin, disserté sur l'avancée des travaux, organisé mon remariage, choisi notre menu, les jours heureux allaient enfin venir
des jours où l'on oublierait nos maladies, nos bobos, les tracas de ces années passées, les coups durs de la vie
et puis... il s'en est allé, refusant tout acharnement thérapeutique, il s'en est allé serein
"j'ai fait ma vie, j'ai bien vécu, j'ai aimé mes voyages en Afrique"
l'Afrique où en mission il réorganisait les services financiers de La Poste, il formait localement ceux qui auraient en charge de gérer leur service public
déjà en 1962, il était resté en Algérie pour former les cadres algériens de la fameuse Poste
nous avions fêté l'Indépendance, et étions rentrés en "métropole" en 63, agissant ainsi sur les conseils de ses amis algériens, ses amis d'enfance, ses copains de foot
lui, il avait bien envie de rester... d'où sa passion pour les missions africaines avec des choix souvent judicieux; son refus de partir en république Centrafricaine ( juste avt que l'affaire des diamants n'éclate)...
il était difficile d'évoquer avec lui la période de la guerre d'Algérie, de temps en temps ces dernières années qqs bribes nous étaient livrées
ainsi après avoir lu un ouvrage d'Elisabeth Schemla, alors que je faisais qqs commentaires, il m'avait parlé du Schemla médecin, qu'il avait aidé à fuir, en effet ce dernier menacé par l'oas parce qu'il soignait ceux du fln, était aux abois, mon père l'avait aidé à quitter l'Algérie
... combien d'actions, de bonnes actions faites de façon désintéressées, dans l'anonymat, avec humilité et beaucoup de pudeur
alors voilà j'ai pris une décision qui me libère
j'ai démissionné du Parti Socialiste !!!
ce soir, je n'irai pas voter, je ne voterai pas pour une rénovation que ns appelons de nos voeux depuis trop d'années
et puis je ne m'étendrai pas la page est tournée
mon père serait peut-être content, même si je le sais il s'inquièterait des répercussions de cet acte sur ma vie professionnelle
mon père, un humaniste, attaché au service public, regardant avec circonspection la classe politique, fier de mon mandat d'élue, écoeuré de mon éviction
"ils ne veulent pas de toi, tu vois bien qu'ils ne veulent pas de toi... tu les déranges "
et bien papa, c'est fait, j'ai enfin compris
je vais prendre une grande bouffée d'oxygène, et continuer à être socialiste, comme nous l'étions en famille, au quotidien
